Historique

Avant la seconde guerre mondiale, Bussac-forêt détient depuis 1926, un aérodrome « Bédenac-Bussac » qui, par la suite, est occupé par les Allemands de 1940 à 1944. Après leur départ, les américains s’y installent à leur tour. On peut dire que ce terrain a vécu au rythme de l’histoire militaire. Les pilotes Français retrouvent leur piste mais la cohabitation se fait difficile. En effet le terrain d’aviation est totalement militarisé par les forces US dès 1951 et devient alors une base d’intendance des dépôts des forces armées Américaines. Les américains n’achetaient aucun produit français, c’est pourquoi des « Post-exchange » (PX) sorte de super marché, ont été mis en place par les Etats Unis pour ravitailler les soldats et leurs familles. Les civils Français quant à eux n’étaient pas autorisés à accéder à ce commerce étranger. Seulement quelques artisans Français travaillaient dans le camp. Les américains vivaient en totale autarcie, seule la scolarité se faisait avec les autochtones. La vie en communauté se retrouve du coup être si complexe avec les pilotes Français et leur école de pilotage dirigée par M. Guy LEVEQUE que la municipalité de Montendre décide de rechercher les hectares nécessaires dans les communes environnantes pour un Aérodrome réservé aux civils français dont les travaux seront pris en charge par les Américains. Le terrain est trouvé sur la commune de Marcillac. La création de l’aérodrome commence. Les Américains créent deux pistes en croix de 500 mètres en creusant un trou immense qui deviendra bien plus tard un hippodrome. l’Aéroclub de « Montendre et Nord Blayais » (association loi 1901 à but non lucratif) fut alors fondé le premier septembre 1956 avec la construction d’un hangar en bois pour tout abri. Dans les années 60, le local d’accueil est construit en dur, deux hangars sont montés et dans les années 70, la tour de contrôle.

Tout Aérodrome se devant de porter le nom de la ville la plus importante et la plus proche ainsi que le nom de la commune sur laquelle il est implanté, cela donne, « l’Aérodrome Montendre/Marcillac ». Le président de la République Française, M. Charles De Gaulle déclare en 1966 lors d’une conférence de presse, qu’il a l’intention d’instaurer la souveraineté de tout ce qui est au sol, en mer et dans le ciel Français comme relevant des seules autorités Françaises, ce qui a contrarié les Américains. Au final, l’armée Américaine a quitté le sol français. Au fil des ans, les équipements sont améliorés en fonction des finances du club, grâce à l’aide des adhérents, des collectivités locales, de divers organismes, de sympathisants et généreux donateurs. Une des deux pistes a disparu pour une simplicité d’entretien, celle qui reste a été rallongée et mesure maintenant 790 mètres de long et 60 mètres de large, en herbe avec au milieu une bande en grave compactée de 8 mètres de large et bitumée à chaque bout sur 100 mètres. Le but principal de l’aéroclub est la formation théorique et pratique de pilotes (école de pilotage sur avion de tourisme), les baptêmes de l’air ou vols découvertes et les promenades aériennes… l’aéroclub assure également le fonctionnement et la gestion de l’aérodrome qui est ouvert à la circulation aérienne publique (Trafic aérien international).

En 2010 la ville de Marcillac devient propriétaire pour 90 ans du terrain de l’aérodrome, l’Aéroclub change de nom et devient « l’AéroClub Marcillac Estuaire » (ACME), puis pleinement propriétaire le 9 janvier 2023. Du coup nous sommes une association des villes de Montendre et de Marcillac Val de Livenne et nous participons avec plaisir aux diverses manifestations auxquelles nous sommes conviés. Actuellement, l’aéroclub compte environ 130 membres actifs, comprenant des pilotes qualifiés, des pilotes en formation et des membres bienfaiteurs dont 21 constituent le conseil d’administration présidé par M. Christian PERRET. L’âge des pilotes varie entre 14 et plus de 80 ans. Les jeunes viennent vers nous grâce au Brevet d’Initiation Aéronautique (BIA), qui est un diplôme d’État délivré par le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Transports et de l’Éducation Nationale (voir rubrique BIA).

Un partenariat avec l’Éducation Nationale, la Fédération Française Aéronautique FFA, les établissements scolaires (17 collèges et lycées environnants) et l’aéroclub Marcillac Estuaire a permis de mettre en place une formation pour préparer les jeunes au BIA.

Depuis 2015 à ce jour, près de 1000 candidats au BIA ont été formés. L’école de pilotage DTO agrée par les autorités européennes et les pilotes en instruction dont 90% sont issus du BIA, sont gérés par le responsable pédagogique M. Hervé CLARINVAL, pilote instructeur et pilote de chasse de l’Armée de l’Air Française, retraité de la base aérienne de Cognac tout en étant réserviste.

Nous entretenons au mieux nos locaux mais il y a beaucoup à faire, sans compter toute la partie administrative. La plateforme s’est développée avec la construction de plusieurs hangars de pilotes privés, comptabilisant une trentaine d’aéronefs différents dont ceux appartenant au club (voir flotte).

Nous sommes tous des bénévoles déterminés à démontrer que le monde de l’aéronautique est accessible à tous. L’école de pilotage est à prix coûtant et les vols au prix le plus juste. Mais il faut faire voler nos avions, un avion qui ne vole pas coûte.

Nous proposons donc à tout à chacun de découvrir notre belle région vue du ciel et cela peut être une idée de cadeau à leurs familles, amis, connaissances, pour une fin d’année scolaire, d’un CE ou d’une association, un départ à la retraite, un enterrement d’une vie de jeune fille ou garçon…

Nous proposons aussi à ceux et celles qui ont l’idée ou l’envie d’apprendre à piloter mais n’osent pas s’engager, de faire un vol d’initiation en totale situation avec un instructeur. Nous vous convions à nous contacter au 07 83 78 95 57.

Nos projets dans le futur :

  • Devenir une plateforme multi activités aéronautique tout en gardant notre authenticité.
  • Renouveler nos avions pour des appareils plus modernes et plus respectueux de l’environnement.
  • Avoir une école reconnue de formation pratique de« motoriste » (mécanicien sur les moteurs d’avions) avec la possibilité de stages voire alternance, ce qui réduirait considérablement le coût de la maintenance des avions et ULM de toute la région et apporterait aux jeunes du secteur un savoir-faire porteur de travail.
  • Nous souhaitons aussi développer le secteur construction amateur, encadré/réglementé d’aéronefs, pour là aussi proposer entre autres des stages. Nous avons la chance d’avoir l’Association des Constructeurs Amateurs Atlantique (ACAA) et celle du Réseau Sport Aérien (RSA) basées chez nous.

L’Aéroclub fait partie du patrimoine local, notre devoir est de le transmettre opérationnel à nos enfants.

Les commentaires sont fermés.